Résumé partie n°9 : secrets au Val de Thoir.

L'hiver s'installe peu à peu. Ma mère semble se remettre quelque peu. Mes amis se remettent de leurs émotions. Ils n'ont pas encore pris de décision quant à leur avenir au printemps. Me quitteront-ils ? C'est probable. Encore que...

Le Val de Thoir n'est déjà plus ce qu'il était. Cette morne vallée retrouve peu à peu des couleurs, après les évènements sanglants que nous y avons provoqués.

Les cauchemars de Galawyn étaient terminés après l'épisode du Pic des corbeaux, elle était soulagée de ce poids, alors nous pouvions envisager ce que nous allions faire, au fin fond de cette forêt. Nous savions que le Seigneur Mac Snôr était mon grand-père et que celui-ci avait fait assassiné ma mère. Mon père, ce chevalier lame avait pris la fuite avec mon frère et moi, mais hélas, il fut blessé et ne survécu pas à ses blessures. Là, comme ça, n'ayant aucun souvenir de tout ceci, j'aurais pu décider pour ma part d'abandonner tout ça, de retourner à ma vie d'avant, retrouver tous ceux que j'avais toujours considéré comme les miens. Mais la manière de gouverner de mon sale grand-père me faisait hésiter.

Je crois que ce qui a fait pencher la balance fut la rencontre avec ce vieux prêtre, ce Morban. Nous l'avons sauvé alors qu'il était en train de se faire rosser par des soldats Mac Snôr. Le combat fut aussi rapide que brutal. Mais cela aurait pu tourner au drame lorsque ceux que nous n'avions pas vu ont tenté une attaque surprise : Galawyn, Fergus et Guireg furent blessés, mais heureusement sans gravité... Mais en fait de surprise, ce sont eux qui en ont eu une. Deux même, lorsque nous décidâmes de les épargner, mieux, de faire confiance à ceux d'entre eux qui ont survécu...

Donc, la rencontre avec ce Morban fut déterminante. En effet, celui-ci nous éclaira sur la situation : Mac Snôr était assisté de ce Boyd, son bras droit et d'un curieux "sombre", un certain Blenaldan. Un sombre avec le seigneur ? Superstition ou pas, il semblait qu'une sombre influence planait sur le val. Et ce n'était pas tout. Si Tianach' savait déjà qu'elle était originaire de ce maudit val, elle ignorait tout de sa famille. Mais Morban nous révéla, à la vue de son médaillon, qu'elle appartenait à la famille Roldan, famille bourgeoise du val, qui avait eu le cran de s'opposer à ce fou de Mac Snôr et qui en paya le prix fort. Leur manoir fut brûlé, et sa famille avec. Il fut interdit de fouler le sol de leur demeure et de prononcer leur nom. Il nous indiqua l'emplacement de ce manoir et les gardes nous parlèrent à ce moment là des curieuses habitudes de Mac Snôr et de ses sinistres lieutenants, qui venaient à intervalles réguliers en ces lieux pour faire on ne sait quoi.

Lorsque nous proposâmes au vieux Morban de faire un détour par le monastère, au fond de la vallée, celui-ci refusa, en nous expliquant que le recteur, ce Garan, était à la botte du vieux. Mais la grande révélation fut que ma mère y était détenue. Oui, ma mère, que tout le monde croyait morte, semblait finalement pas si morte que ça...

A partir de là, il nous fallait donc un plan.

En premier lieu, direction le manoir. Nous devions savoir pourquoi le vieux et sa clique s'y rendaient. Car franchement, même avec de la bonne volonté, nous ne pouvions pas attaquer le château. Même sans être manchots, il y a des limites à ce que la haine peu faire faire...

Ce que nous découvrîmes au manoir me fit presque regretter cette décision... Coquille vide noircie par les flammes, l'endroit était le théâtre d'un sombre culte. Symboles ésotériques au sol, cadavres de femmes aux coeurs arrachés, décorés par les membres défunts de la famille Roldan, cette bâtisse était l'ultime preuve, s'il en fallait, des méfaits du seigneur Mac Snôr. La plus touchée d'entre nous était bien sûr Tianach'. Comment rester de glace dans une telle situation ? Heureusement que Galawyn sait y faire. Mais en digne chevalier ronce qu'elle est, elle se reprit assez vite, et nous pûmes donner une sépulture décente à ces malheureux.

Nous avions désormais toutes les raisons de passer à l'action. Entre les témoignages des gardes, du prêtre et les indices que nous avons pu trouver, nous imaginions assez facilement comment pouvaient se passer les choses lorsque ces scélérats venaient assouvir leur vil penchant pour "le démon" : ils entraient tous les trois, laissant les gardes à l'extérieur, récupéraient la ou les prisonnières livrées préalablement, puis les sacrifiaient lors d'un rituel à n'en pas douter répugnant. Pire : nous interceptâmes un "livraison" de prisonnier, et nous découvrîmes que le pourvoyeur en prisonniers n'était autre que le geôlier de ma mère, ce Garan... Faux prêtre...

Finalement, le plan était assez simple : Fergus a vu ses compétences de menuisier mises à profit en concevant puis en exécutant avec tous nos bras le piège qui s'écroulerait après le passage des trois pourceaux sataniques. Nous tous, planqués à l'intérieur et aidés par un charme de Galawyn, n'aurions plus qu'à leur tomber dessus et à les maîtriser.

Fergus et moi de part et d'autre de la porte, Tianach' planquée dans un coin, Guireg et Galawyn cachés dans le "local à prisonniers", ce fut ce qui se passa. Le premier à être maîtrisé fut le sorcier, mais Boyd et Mac Snôr opposèrent une vive résistance, en vieux guerriers qu'ils étaient. Guireg et Tianach' en prirent pour leur grade, heureusement sans trop de gravité, et finalement, nous dûment les tuer, pour sauver nos vies...

Nous étions là, à contempler ces cadavres impies, tandis que nous entendions les soldats déblayer l'entrée... A genoux devant le corps de mon maudit grand père, Tianach' ne pouvait retenir sa frustration. Elle qui voulait savoir au moins pourquoi, ou comment... Sans doute maintenant ne sauraient-elle jamais toute la vérité sur le massacre de sa famille, tandis que moi, il me restait une chance après la mort de cet odieux personnage... Ma mère...

Les soldats, sans doute bien trop heureux de la mort de ce tyran de Mac Snôr décidèrent, puisque je suis le petit fils de cette raclure, de me reconnaître comme leur légitime seigneur, et fort de cette nouvelle notoriété, nous allâmes sur le champ au monastère, et j'exécutai immédiatement ce Garan et libérai ma mère...

Ma mère, vieille femme vide et traumatisée. Si je lui ai menti sur les circonstances du décès de mon père, lorsqu'elle sera mieux, je devrai lui dire la vérité, en espérant qu'elle pourra m'en apprendre d'avantage sur tout ceci. Sur les Roldan, aussi, peut-être pourra-t'elle nous faire encore quelques révélations...


Alors que je contemple ce feu dans l'âtre et que j'écoute le vent hurler entre les tours de ma nouvelle demeure, je me demande comment se passeront les évènements à venir. J'ai fait quérir les chevaliers lames : ils jugeront les moines pour leurs agissements. Ils me jugeront également pour le meurtre du seigneur Mac Snôr. Peut-être que sa corruption ne suffira pas à excuser mon geste. Si les habitants du val semblent acquis à ma cause, qu'en sera-t'il de leur sainte inquisition ? Serai-je conforté comme seigneur légitime du val de Thoir ? Si c'est le cas, j'aurai du travail à proposer à mes amis Fergus, Guireg et Tianach'. Mais je crains pour Galawyn. Si ce que j'ai ouï dire des chevaliers lames est vrai, le coin ne sera pas très sain pour une demorthen...

Une chose est sûre : une fois toutes ces sales affaires réglées, si l'état de santé de ma mère le permet, il sera temps pour moi de reprendre la route comme je l'ai toujours fait. Car il me reste une quête à accomplir : j'ai un frère.

Note de l'auteur : c'est bien la première fois qu'un résumé m'arrache une petite larme, moi...  

Pfff, encore du tout bon.
Et rien qu'à lire ce dernier résumer, je distingue les contours de la futur campagne.
Attendons la sortie de SECRETS, calons nos plannings que nous aurons à ce moment et sou, nous seront repartis pour de nouvelles belles aventures.